Le coup de coeur de Cathy Garcia, membre du comité de Mots Garous:
Il
était une fois parmi les Dieux
de Miruna Tarcau (12 ans)
Il était
une fois parmi les Dieux, une fresque délicieuse, délirante et
fort bien écrite. Cette jeune poétesse a du style, de la culture
et elle a su mêler les deux sans être assommante.
Le propos est
original, mêlant schtroumfs et mythologie et en plus, une judicieuse utilisation des rimes font de ce poème un succulent chef d'uvre, non dénué d'humour.
L'âge de l'auteur aurait pu forcer l'indulgence mais il n'en
est rien, elle a du talent et elle mérite amplement cet éloge.
Voilà donc mon coup de cur!
Cathy Garcia
Il était
une fois, parmi les dieux
Miruna Tarcau
Il était une fois, parmi les dieux,
En lan 664 avant notre Ère
Une grotte où vivait une sorcière
Mystérieuse qui attirait tous les curieux.
Du village, toutes les commères
Voulaient la voir pour en parler
Mais les dieux, comme la écrit Homère
Les en ont empêchées.
« Zeus nous a préservés
De ce désolant spectacle »,
A dit un très illustre oracle,
Et pour une fois, sans se tromper.
La sorcière, du nom de Gargamelle,
Était si laide, que le seul fait de la voir
Même si ce fut dans un miroir,
Faisait quiconque disparaître, ne laissant plus que ses semelles.
Peut-être était-ce une malédiction,
Ou encore un sort jeté avec peu de diction,
Mais en une course, tous les aventuriers,
Voulaient le savoir et tournèrent ainsi, pour le départ, le sablier.
Le premier, du nom de Thésée
(Peut-être en avez-vous déjà entendu parler?)
Effaçant
Les autres concurrents
Était en tous points favorisé,
Car par les dieux, était accompagné.
Ainsi, Héphaïstos lui a forgé,
En un miroir, son bouclier,
Athéna, de guerre, la conseillé
Et Aphrodite, sur le front, la baisé.
Ainsi paré, Thésée aux mille épées
En un simple aventurier
Partit affronter en Bavière
Gargamelle, la mystérieuse sorcière.
Apollon, sur son char la guidé
Et lui a conseillé
De la prendre par surprise
Pour ainsi lattaquer à sa guise.
Ce conseil, il la suivi
Et la sorcière, dans la montagne, se retournant
Sest vu dans le bouclier poli
Et a disparu quelque part dans son versant.
Mais ce que Thésée ignorait,
Cétait que la sorcière avait un fils.
Azraël, quil sappelait,
Et comme sa mère, il portait tous les vices.
Preux au combat,
Il nen excédait pas moins le héros,
Qui, étant de dos,
Navait pas vu le Juda.
Azraël, dun coup dépée,
A failli faire disparaître le héros,
Mais Thésée, au cur gros,
Par Aphrodite était protégé.
Ainsi le coup, sur la jambe a été cogné,
Et Azraël, à la merci de Thésée
Au cur gros, qui lui a fait grâce
Grave erreur! Car le traître le menace!
Ainsi, après être retourné dans sa famille,
Le héros ne se doutait plus de rien,
Alors quAzraël, tel un félin,
Un sort a jeté à Thésée en béquilles.
Le pauvre héros, affaibli,
Dans le cirque sest retrouvé,
Tel un clown rabougri,
Et le pauvre, au pied cassé.
En ce temps, les clowns, (des nains),
« Schtroumfs » étaient surnommés,
(Car ils avaient un don pour se mettre dans le pétrin)
Signifiant dailleurs ce mot en une langue oubliée.
Vous pouvez toujours voir Thésée,
Sur une chaîne, à la télé
Ses aventures, par les humains ont été modifiées,
Mais son nom, « le plus grand des schtroumfs », est resté.
Gargamelle, en raison de son unique laideur,
Après tout ce temps, ayant un sexe indéterminé,
Un sorcier, elle est restée,
Sortant ainsi les doutes de leur torpeur.
Son fils, le traître Azraël,
En félin a attaqué
(peut-être même comme Raël)
Et en chat, sest transformé.
« Est-ce tout? »
Détrompez-vous!
Gargamelle, en deux personnages sest divisée,
Gardant son nom dans son histoire,
Mais comme la écrit Homère sur blanc, en noir,
Pour Méduse, de Gargamelle sest inspiré!
« Et les dieux? »
Ils ont toujours leur place!
Mais malheureusement, il ny a plus de Pieux,
Que des gens méchants qui cassent!
« Et les autres concurrents? »
En entendant lhistoire de Thésée,
Lenvie des concours leur est passée,
Et se sont joints à Azraël le Méchant.
Et maintenant, à tous les petits enfants,
Je ne vous dirai quune chose :
La prochaine fois que vous ouvrirez la télé,
Pensez au malheureux Thésée,
au cur pourtant si grand.