Les lucioles
Errant dans la forêt, pieds
nus sur le chemin
Glacé et le corps meurtri
par l’enlacement
Du froid; je suis perdue.
Des cloches au lointain
Retentissent en moi, me
guident doucement.
Je cherche dans le ciel
l’étoile du matin
Nappée sous la robe
ténébreuse d’Hécate
Quand la bise du Zéphyr
m’insuffle soudain
Espoir, m’effleurant d’une
étreinte délicate.
M’approchant d’une nuée de
points disparates;
Lucioles frétillantes et
tisons rougeoyants,
Je vois un feu mourant aux
cendres écarlates.
De ces cendres renaît un
espoir grelottant;
Je leur redonne vie, me
sauve en même temps
Les laissant caresser un
corps agonisant.
Miruna Tarcau, avril 2006